A La Caravane, le groupe thématique, permanent ou éphémère…

…c’est l’essence de l’aventure !

La participation. Aux côtés de la coopération, de la démocratie, de la solidarité, c’est l’une des valeurs fondamentales de La Caravane. L’épicerie, par l’essence même de son fonctionnement, ne serait rien sans ses membres. C’est pourquoi, tout comme le conseil d’administration, l’assemblée générale ou le forum, le groupe thématique est un organe essentiel au développement du projet.

Bureau des membres, comptabilité, achats, informatique, communication, vrac, animation-partage-proximité-inclusivité (APPI)… Tous ces groupes thématiques et les membres qui les composent permettent ainsi à La Caravane d’exister et de se développer.

…c’est l’étoffe des Caravaniers !

En plus de leur service de 3 heures par mois, les membres de La Caravane qui le souhaitent et en ont la possibilité peuvent apporter leurs compétences, leur envie, leur motivation, pour aider au bon fonctionnement de l’épicerie, permettre à tous de pouvoir faire ses courses dans les meilleures conditions, faire prospérer ce modèle de consommation alternatif et de qualité.

En somme, faire en sorte que ce projet d’épicerie coopérative avance au mieux. Les membres actifs des groupes thématiques, par leur implication, font vivre l’épicerie et sa valeur phare de coopération ; certainement l’une des raisons qui pousse à adhérer à La Caravane et à ses principes.

Chacun a ses propres contraintes bien sûr et il ne s’agit évidemment pas de faire le sacrifice de sa vie personnelle, sociale ou de son temps libre. On vous rassure, en cadeau de bienvenue dans un groupe thématique, vous ne recevrez ni menottes, ni boulet au pied… Chacun gère son engagement au mieux comme il le peut et participe aux groupes thématiques en fonction de ses disponibilités et contraintes. L’idée étant que tout le monde s’y retrouve !

…c’est le labo de nos envies !

Les participants aux groupes thématiques y génèrent travaux, idées, réflexions, recherches. Les propositions qui en ressortent sont explorées, suivies, parfois mises de côté, mais toujours discutées dans un esprit d’échange et sur le principe « un membre = une voix ».

Grâce aux groupes de La Caravane, on se forme aux métiers de la petite distribution : avec le groupe vrac, on apprend les règles d’hygiène alimentaire. On acquiert aussi de nouvelles pratiques et de nouvelles connaissances : le groupe APPI nous concocte des ateliers participatifs sur les épices, ou la fabrication de produits d’entretien.

Tout le dynamisme de La Caravane repose sur ses membres, leur implication et leur investissement.

Alors, n’attendez plus pour rejoindre l’un de ces groupes et donner corps à votre envie de prendre une part encore plus active dans cette belle aventure qu’est La Caravane ! Il y a de la place pour tous, et chaque groupe vous accueillera avec très grand plaisir.

Pour signaler votre intérêt pour l’un des groupes thématiques, envoyez un petit mail à cette adresse : contact@lacaravanecoop.fr

Avec vous, La Caravane s’épanouit !

Atelier « Le poivre et les épices dans l’alimentation »

Malgré les contraintes sanitaires, et pour retrouver tout le sel (et le poivre) de la vie associative, nous reprenons les ateliers « Partage de savoirs » !

Animé par Pascal Germain, cuisinier et membre de La Caravane, l’atelier a au lieu le 23 mars 2021 à l’épicerie, au 23, rue Gaston Lauriau à Montreuil.

Retrouvez un extrait de ce moment convivial en vidéo :

Réalisation : Marc Savineau – juin 2021

La Caravane avance dans la création de la coopérative

Le deuxième forum de l’année de La Caravane, organisé le 29 juin dernier, a notamment permis de faire un point d’avancement sur le processus de création de la coopérative.

Les travaux préparatoires à la transformation de l’association en coopérative ont débuté. Il y a du pain sur la planche, avec de nombreux chantiers à traiter, des approfondissements nécessaires, notamment sur le choix des statuts, mais le processus est enclenché.

L’objectif, si possible, est de basculer en coopérative au 1er janvier 2022.

Pourquoi créer une coopérative ?

D’abord, parce que c’est le projet de départ, qui sous-tend la mise en place de La Caravane.
Ensuite, parce que les principes des coopératives se reflètent bien dans l’esprit de La Caravane:

  • Adhésion volontaire et ouverte à tous
  • Pouvoir démocratique exercé par les membres
  • Participation économique des membres
  • Autonomie et indépendance
  • Education, formation et information
  • Coopération entre les coopératives
  • Engagement envers la communauté

Pour en savoir plus sur le calendrier de mise en œuvre, sur les tâches à mener, retrouvez la présentation faite lors du forum !

Et pour participer à ces travaux, n’hésitez pas à envoyer un petit message à contact@lacaravanecoop.fr

Portrait d’une Caravanière déconfinée

Portrait de Pascale Causeret

Découvrez le portrait de Pascale
Pascale est Montreuilloise depuis 1999. Très impliquée dans la vie associative de sa ville, elle a créé l’association Hommes et Plantes qui a pour objet de faire découvrir les plantes sauvages comestibles, de les cuisiner et de réaliser des produits de soins avec les cueillettes. Pascale enseigne le Qi Gong de la santé. Elle est adhérente à La Caravane depuis juin 2019.

Quelle est la raison qui m’a fait rejoindre La Caravane ?
Adhérer à La Caravane c’est participer à un projet collectif qui a de plus en plus de sens aujourd’hui où les possibilités d’interventions dans nos choix se réduisent . C’est créer du lien, proposer et débattre.

Le produit que j’ai découvert à La Caravane
Le chocolat Cachet est particulièrement bon et son prix très intéressant.

Mon produit préféré à La Caravane
Le fromage Comté que nous avions pendant la période de fête. Je suis ravie de le retrouver au rayon frais de manière pérenne !

Le poste qui me plaît le plus pendant mon service
J’aime bien la caisse et la pesée où l’on peut échanger avec les adhérents qui viennent faire leurs courses. Et découvrir ainsi des produits.

Est-ce que je fais partie d’un groupe thématique ? Si oui, quel est son rôle ? Comment je m’y implique ?
Je fais partie du groupe thématique Vrac depuis sa création. Ce groupe est très engagé et dynamique. Chacun s’y implique en fonction de ses disponibilités. J’ai participé au choix du meuble et des équipements et à la formation des référents. L’ouverture du rayon Vrac a été vraiment gratifiant !

Quelle serait mon souhait d’évolution de La Caravane (nouveau produit, fonctionnement, activités…) ?
Améliorer le fonctionnement de La Caravane sur la question de l’approvisionnement. Il y a des périodes où il est difficile de faire ses courses fautes de produits en rayon. Cette situation, qui parfois dure longtemps, risque de détourner les adhérents du magasin et ils ne viendront faire des achats que le jour de leur service. Il faudrait créer un groupe commande qui permettrait d’aider ou de prendre en charge une partie du travail d’Eugénie [NDLR: coordinatrice du projet, salariée].

Mon livre/musique/film préféré
Mon livre préféré est L’œuvre au noir de Marguerite Yourcenar. Ma musique, le jazz et mon film, il y en a trop ! Je suis une cinéphile.

Retour sur l’assemblée générale du 6 mai 2021

Minute par minute (ou presque) (re)vivez l’assemblée générale 2021 de La Caravane.

19h – Les membres se connectent peu à peu, chacun cherche à couper son micro et s’isoler de ses enfants.

19h15 – Les rôles sont distribués : le président de séance qui va donner la parole via le tchat, l’animateur et le maître du temps.

19h20 – Eugénie, coordinatrice de projet, fait un rappel des événements marquants de cette première année pour l’épicerie : ouverture en janvier, confinement, adaptation aux consignes sanitaires changeantes, ouverture du rayon fruits et légumes, pré-commandes de Noël.

19h45 – Colette Benoit, comptable en chef, nous fait un cours d’analyse financière version « La Compta pour les Nuls ». Le rapport financier de l’année écoulée et le compte prévisionnel pour 2021 n’ont plus de secret pour les membres. Les orientations pour 2021 sont présentées.

20h00 – Le groupe « denrées fatiguées » dresse le bilan de ses travaux et les résultats du sondage qui annoncent une réduction sur le prix des denrées qui approchent de la date limite de consommation.

20h15 – Séance de questions – réponses. Il y en a de tous les côtés !
Certaines questions reviennent :

  • Ne peut-on pas élargir les horaires de vente? Pour ou contre l’ouverture le dimanche ?
  • Quand sera recrutée la 2e personne salariée ? Combien de candidatures La Caravane a-t-elle reçu ? Combien d’entretiens ?
  • Quels sont les besoins dans les groupes thématiques ?
  • A quand le prochain forum ?

20h45 – La fin de la partie se rapproche, il faut voter ! A l’ère du Covid, on vote à distance via un outil numérique, Balotilo.

21h00 – La cloche a sonné : fin des votes et résultats.
Les comptes 2020 sont approuvés et tou·te·s les candidat·e·s au conseil d’administration élu·e·s.

21h15 – Les nouveaux élus au conseil d’administration se présentent brièvement : 12 nouveaux administrateurs élus pour 2 ans, la parité est plus que respectée avec 10 femmes et 2 hommes ; 3 membres sont à mi-mandat.
Contrairement à la grande majorité des conseils d’administration en entreprise et même dans les associations, les femmes ont gagné le match de la représentativité à La Caravane!

22h00 – Rendez-vous est pris pour le prochain forum afin de discuter de l’avancée du projet, répondre plus en détail à certaines questions soulevées lors de l’assemblée générale et pouvoir en débattre en direct avant l’été !

Les membres du CA partagent leurs motivations

Portraits des membres du CA
Le 6 mai dernier, lors de l’assemblée générale de La Caravane, ont eu lieu les élections au conseil d’administration. L’occasion pour les membres nouvellement élus, réélus et en cours de mandat de nous présenter leurs objectifs, motivations et visions du projet.

Les membres en cours de mandat et réélus ont répondu à cette question:
« Selon vous, à quel chantier prioritaire La Caravane doit-elle s’atteler? »

Marie

Poursuivre l’appropriation du projet associatif par l’ensemble des membres,  afin de favoriser leur implication dans les processus de décision du quotidien, mais également dans les processus de construction du futur supermarché. Les groupes de travail thématiques ont besoin de vous, VENEZ PARTICIPER!

DANIELa

Pour moi, un des chantiers prioritaires est celui de l’embauche de la deuxième personne salariée. Pour consolider le projet, pour grandir et pouvoir nous tourner vers l’étape suivante : la coopérative et le supermarché.

Magali

A mon avis, le chantier le plus important pour le développement de La Caravane est la formation continue des coopérateurs, pour que les services se passent au mieux, dans une ambiance sereine, dans un magasin bien tenu.

Pemba

Poursuivre le chemin de sortie des circuits de la grande distribution en veillant à ne pas s’enclaver dans un entre-soi, donc favoriser au maximum l’inclusivité, et mobiliser l’ensemble des membres (services, ateliers partage de savoirs, …).

Claude

Difficile de faire le tri parmi tous les chantiers à mener. Mais pour y arriver, consolidons nos fondations, faisons vivre le collectif, ouvrons encore plus la Caravane vers l’extérieur, partageons notre utopie concrète.

Bernard

Je reprends à mon compte la phrase de Tom Boothe, un des fondateurs de la Louve : il nous faut trouver un équilibre entre l’inclusivité et la pureté de l’offre. Je pense donc qu’il nous faut offrir encore plus de produits alternatifs au conventionnel, moins chers.

« A quelle réalisation de La Caravane souhaitez-vous contribuer durant votre mandat de 2 ans au conseil d’administration? »
Une question posée aux nouveaux membres élus pour un 1er mandat:

Chantal

A mes yeux, relayer les membres du CA dans ce contexte si critique était minimal. Durant ce mandat, je souhaite contribuer au développement de La Caravane en tant que structure « apprenante ». Apprendre par son travail (bénévole, salarié), s’avèrera très utile lors de notre passage en coopérative.

Pascal

Il y a ceux qui regardent la terre telle qu’elle est et qui disent pourquoi, et ceux qui regardent la terre telle qu’elle devrait être et qui disent pourquoi pas ! J’ai à cœur de permettre à tous l’accès à des produits de bonne qualité, dans les principes de l’économie sociale et solidaire.

Benoît

Amplifier l’implication des membres dans la gestion de l’épicerie, pour réduire la charge des salarié·es. Augmenter la part des circuits courts : produits de qualité accessibles à tous, juste rémunération des producteurs. Poursuivre et élargir la collaboration avec d’autres coop : partage d’expérience, achats groupés…

Nathalie

Je voudrais poursuivre le travail engagé pour que chaque coopérateur trouve une place au sein du projet et puisse décider le plus possible et à chaque niveau du fonctionnement de l’épicerie et du développement de La Caravane.

Florence

Je viens d’arriver au CA. Je suis intéressée par tout ce qui fait le lien entre les caravaniers. J’ai constaté des points de vue très différents sur les enjeux de notre projet ; j’aimerais que le CA puisse faciliter l’expression et la rencontre de tous ces points de vue pour aller ensemble vers l’étape du supermarché.

Peggy

Ce qui me tient le plus à cœur est que le projet de La Caravane tel qu’il existe aujourd’hui, tel qu’il va se développer n’ait plus de zone de méconnaissance pour les membres, que chacun•e soit fier•e d’y contribuer et soucieux•se de son développement. Il m’importe que l’essor de l’épicerie vers le supermarché se fasse dans un esprit d’ouverture et d’exigence bienveillantes.

MURIEL

Je souhaite contribuer à faire de La Caravane un magasin accessible à toutes les bourses, ainsi qu’au développement de la communication interne.

Olivia

J’aimerais beaucoup contribuer à la mise en pratique des piliers « collaboratif » et « participatif » du projet, ainsi qu’à la promesse de l’alimentation de qualité abordable pour tous. Faire vivre notre modèle d’épicerie de coopérateurs-actionnaires-travailleurs-patrons-consommateurs !

 

Vin du moment : le Domaine de la Petite Tuile

En juin, La Caravane vous propose les vins d’un nouveau vignoble, en direct du producteur.

Et oui, dans notre large gamme de vins, il nous manquait un vin de Gaillac! Nous avons choisi Le Domaine de la Petite Tuile et pas que pour son joli nom, qui vient du lieu-dit où les vignes vieillissent, Téoulet qui signifie «Petite Tuile » en occitan.

Un terroir d’exception

Le vignoble multimillénaire de Gaillac, l’un des plus anciens de France, bénéficie de conditions climatiques idéales pour la culture de la vigne.

Mauzac, Duras, Loin de l’œil, Braucol… Dans la famille Debord, Clémence et Clément élaborent leurs vins à partir de ces cépages gaillacois historiques, très peu répandus dans les autres vignobles français, afin de mettre en lumière une forte identité locale, loin de toute standardisation.

Le Respect de la nature     

Le désir de continuer à faire vivre les vignes familiales s’accompagne chaque jour de la volonté de respecter et préserver au maximum leur environnement et la biodiversité de leur terroir. En conversion depuis sa création, le domaine est désormais certifié “Agriculture Biologique”.

L’élaboration des vins

Les vignes sont situées sur les coteaux de la rive droite du Tarn, où les sols argilo-calcaires et la diversité des expositions apportent finesse et complexité au vin.

Tout au long de l’année et du cycle végétatif de la vigne, Clémence et Clément prêtent une attention constante au respect des ceps et de la biodiversité alentour. Ils utilisent des techniques de culture des sols respectueuses de la terre, pratiquent une taille douce et le désherbage mécanique (et non pas chimique).

Pour ces vignerons, un bon vin se fait avant tout par le travail de la vigne. Dans cet esprit, ils n’utilisent qu’un minimum d’intrants dans les vinifications et chaque intervention est pensée comme l’affinage d’une matière brute, sans jamais chercher à modifier le caractère initial de chaque millésime.

La Caravane a sélectionné des vins de gammes différentes de ce domaine :

  • les Petite tuile blanc sec et Petite tuile rouge viendront compléter vos repas quotidiens.
  • le Prima – un rosé structuré ou rouge léger – se boira frais pour les apéros d’été!
  • Le Vallon et Les jours, vins de garde élevés en barriques de chêne, viendront accompagner les repas élaborés et mets délicats.

    

En juin, retrouvez notre sélection de vins du Domaine de la Petite Tuile en rayon à La Caravane  !

Pour en savoir plus sur le vignoble et sur les spécificités des vins  : www.domainedelapetitetuile.com/vins

 

Ouverture du rayon vrac à La Caravane

Très attendu par les membres de l’épicerie, le tout nouveau rayon vrac est officiellement ouvert à la vente depuis le 12 mai ! 31 produits disponibles, à terme une cinquantaine de références. Retour pas à pas sur la mise en place de ce rayon.

Dès l’ouverture de La Caravane début 2020, un rayon vrac est déjà dans les esprits des coopérateurs. Enjeux écologiques pour l’épicerie, continuité de l’engagement zéro déchet, marge de 20% concurrentielle. Tous les avantages et bénéfices des produits vendus en vrac sont là. Mais l’épicerie vient tout juste d’ouvrir, il faut y aller étape par étape, sans précipitation. Quelques produits sont quand même déjà proposés en vrac : madeleines, sucettes, shampoing solide.

Les tout nouveaux silos
Avant
Les nouveaux produits du rayon vrac
Après
Le vrac, un rayon plébiscité par les membres

Fin 2020, La Caravane est plus rôdée. Elle a ouvert son rayon fruits et légumes à l’automne ; il est temps de passer au vrac. Un nouveau groupe thématique se crée, le groupe Vrac. Les 10 membres participant au groupe se réunissent pour la première fois début novembre 2020 pour préparer le lancement.

Et l’une de leurs premières actions est de proposer un sondage aux membres pour connaître leurs attentes vis-à-vis d’un éventuel rayon vrac. Les résultats sont clairs et significatifs : les membres plébiscitent l’ouverture d’un rayon vrac à La Caravane ! A la question « Attendez-vous l’ouverture du vrac… », plus de la moitié répondent « Avec impatience (le vrac me manque actuellement lorsque je fais mes courses à La Caravane) ». Et 60% des répondants au sondage sont par ailleurs déjà des clients vrac réguliers dans d’autres magasins. Le trio gagnant des produits les plus achetés par les membres ?

Les nouveaux produits du rayon vrac
Les nouveaux produits du rayon vrac
  1. Les oléagineux,
  2. les céréales
  3. et les légumineuses.
Discussions, bricolage, formations : le rayon se met en place

Au vu des résultats du sondage, rapidement La Caravane s’active. Le groupe Vrac continue de mener ses missions :

  • Procéder à l’aménagement du vrac
  • S’assurer des procédures et de l’hygiène
  • Identifier les produits de référence en lien avec le groupe Achats.

Il met aussi en place de nouvelles procédures : le respect des règles d’hygiène, une formation pour les nouveaux référents vrac présents pendant chaque service d’ouverture à la vente.

En parallèle, Jean-Michel et Florian, deux membres de La Caravane mais pas du groupe Bricolage, entreprennent la construction du meuble qui recevra les silos et les bacs. Fabriqué en sapin, recouvert d’un vernis de protection, le meuble est tout simplement splendide !

Jean-Michel pose les dernières vis du meuble créé avec Florian
Jean-Michel pose les dernières vis du meuble créé avec Florian

Jean-Michel pose les dernières vis du meuble créé avec Florian

 

Un vrac 100% bio

Après plusieurs mois de travail, le rayon vrac ouvre officiellement à la vente à La Caravane le 12 mai 2021. Féculents, légumineuses, graines, fruits secs, sucre, céréales… En tout une cinquantaine de produits seront disponibles à terme. Des produits vrac exclusivement issus de l’agriculture biologique, achetés auprès de 5 fournisseurs. Un choix mûrement réfléchi par le groupe.

Les référents vrac au service
Les référents vrac au service

Un très grand merci aux membres du groupe Vrac pour leur engagement, aux bricoleurs qui ont réalisé un meuble sur mesure et à tous les référents vrac des services !

Interview de Margaux Lorier, caravanière et lauréate des César 2021

Margaux Lorier est productrice de cinéma, Montreuilloise et… coopératrice de La Caravane!
Elle a remporté le César du meilleur film de court-métrage le 12 mars dernier avec Qu’importe si les bêtes meurent, réalisé par Sofia Alaoui. Dans son discours de remerciement lors de la cérémonie, elle cite la ville de Montreuil où elle vit, travaille, sort et consomme. Nous sommes fiers de la compter parmi les membres-coopérateurs de La Caravane !
Nous avons souhaité la féliciter, parler de sa vie à Montreuil, de son engagement auprès de La Caravane et savoir quelle consomm’actrice est Margaux.

La Caravane : Félicitations pour le César! Qu’est-ce que ça change pour toi ce César?
Margaux : Au début, j’étais très fière et contente mais je pensais que ça ne changerait rien concrètement dans ma vie. Deux semaines plus tard, je me rends compte que ça a tout changé. Tout d’abord, je ressens beaucoup de sympathie et d’intérêt de la part des gens à mon égard et pour mon travail et ça me porte. C’est super que mon travail soit mis en valeur grâce au César. Avec la réalisatrice Sofia Alaoui, on est en train de produire un long-métrage adapté du court-métrage et la visibilité que nous a donné le César fait qu’aujourd’hui, tout le monde veut être de la partie. Nous avons déjà des réponses positives pour le financement et le projet avance à pas de géant. Là où il nous aurait fallu 3 ans pour concrétiser un tel projet, nous pensons pouvoir le faire en un an ! Le tournage devrait commencer en octobre, ensuite viendra le travail de post-production et nous aimerions proposer le film au prochain Festival de Cannes ! Cannes, c’est un de nos rêves avec Sofia. Nous avons rêvé de faire la première du court-métrage au Festival de Sundance et c’est ce qui s’est passé ! Nous avons rêvé du César, c’est maintenant chose faite ! Vu que tous nos rêves se sont réalisés avec ce film, on continue à rêver !

ALa Caravane: Quel est le sujet du film? Quelle différence entre le court et le long-métrage ?
Margaux : Le film raconte l’histoire d’un jeune berger qui rencontre des extra-terrestres dans les montagnes du Maroc et le choix d’un homme face à un évènement surnaturel. Sofia Alaoui a été une grande rencontre humaine à un moment important de ma vie. Nous voulions tourner au Maroc, pays auquel nous sommes très attachées toutes les deux et où l’on trouve tous types de paysages. Les effets spéciaux participent à l’esthétique du film et se marient joliment à la beauté des décors naturels.
Un 
court-métrage te donne l’opportunité d’expérimenter avec une grande liberté puisque les besoins en financements sont moindres. Par contre, sa diffusion est plus limitée puisqu’il ne passe pas en salles. Il est principalement diffusé dans les festivals et à la télévision.
Le point de départ est le même pour le long métrage, à ce détail près que nous avons choisi d’adopter un autre point de vue qui nous correspond plus, à Sofia et à moi, celui d’une femme déterminée.

La Caravane : Tu es productrice de cinéma. On pense tout de suite aux gros producteurs américains aux budgets faramineux qui financent les blockbusters. En quoi consiste ton métier ?
Margaux : Merci de me poser la question car les gens ont effectivement cette image faussée des producteurs. En ce qui me concerne, mon travail revêt deux facettes : dans un premier temps j’accompagne les porteurs d’un projet cinématographique dans l’écriture du scénario. Ma maman, professeure de littérature, m’a donné le goût des mots et des histoires. J’aime aider un réalisateur/scénariste à accoucher de son histoire. Une fois le scénario abouti, je pars à la chasse aux financements. Nous avons la chance en France que le cinéma et la culture soient largement subventionnés, ce qui permet l’émergence d’un nouveau cinéma d’auteur dans ma génération. Au sein de cette nouvelle génération, nous sommes porteurs de valeurs d’inclusivité, d’entraide, de solidarité pour faire bouger les lignes.

La Caravane : Dans ton discours à la cérémonie des César et souvent dans les interviews, tu mentionnes Montreuil. Tu n’es pourtant pas d’ici. Depuis quand habites-tu notre ville et qu’est ce qui fait de Montreuil, une ville pas comme les autres selon toi ?
Margaux : Je crois profondément que les lieux nous façonnent et nous font grandir. Je mentionne toujours le Pays basque où j’ai grandi au sens propre, où j’ai ma famille et auquel je suis très attachée. Ma famille est originaire du Sud de l’Espagne, tout proche du Maroc, où j’ai passé de nombreuses vacances étant petite et un autre lieu important pour moi, notamment dans ma conscience politique. Ma rencontre avec Sofia et le fait qu’on a tourné le film au Maroc, ne sont pas un hasard. Je suis montée à Paris pour mes études et je pensais que pour mon métier, il fallait vivre dans la capitale.
Il y a quatre ans, j’ai pourtant choisi Montreuil pour m’installer, j’aime son côté alternatif, ça bouge, les rencontres sont faciles et mes amis proches habitent ici (petite dédicace à Mathilde, Julia, Gabriel, Loïc, Laura, Manon, Thomas, Sidi etc) . Pour moi, vivre quelque part, c’est une forme d’engagement, une nouvelle façon de faire de la politique : je travaille ici, je consomme ici, je sors ici. Montreuil me rappelle les villes de province où l’on croise régulièrement des amis et où l’on peut aller boire un verre de manière imprévue. C’est un lieu où le mot lien social a encore un sens et où la mixité est une réalité. Sans vouloir faire de politique, je pense que le fait que Montreuil soit une ville communiste n’est pas étranger à cette ambiance. On trouve de tout maintenant ici, la mairie favorise beaucoup les petits commerces et maintenant j’y ai mes habitudes.

La Caravane : Bon enchaînement, quels sont tes lieux préférés à Montreuil ?
Margaux : Avant le Covid, ma vie c’était d’aller au resto, boire des coups et aller au cinéma !  J’ai mes repères et j’attends qu’ils rouvrent avec impatience…
La grosse mignonne,  pour manger un couscous, assister à un concert et boire un verre avec les amis
La librairie Libertalia parce-que l’on peut toujours discuter avec le libraire
Le parc des Beaumonts pour prendre un bol d’air frais
Les Tatas flingueuses pour se faire plaisir
Le Méliès, lieu déterminant pour moi, je vais au cinéma 2 ou 3 fois par semaine
L’épicerie associative La Caravane pour faire mes courses !

La Caravane : Oui ! Nous sommes contents de te compter parmi les membres-coopérateurs de La Caravane. Comment as-tu connu l’épicerie ?
Margaux : J’ai une amie adhérente du supermarché coopératif de La Louve à Paris et je trouvais le projet génial. J’ai entendu parler d’un projet similaire à Montreuil et quand l’épicerie a ouvert près de chez moi, le confinement est arrivé. J’ai contacté La Caravane via Facebook : Pemba, – référente du groupe Communication ndlr – m’a informée que c’était ouvert. J’ai adhéré en avril 2020 pendant le confinement, à un moment où le besoin de lien social se faisait plus prégnant.

La Caravane : Pour quelle raison as-tu décidé de devenir membre de La Caravane?
Margaux : J’ai décidé d’adhérer à La Caravane pour le collectif auquel je crois profondément. Je suis convaincue qu’ensemble on peut mettre en œuvre de grands projets qui seraient irréalisables, tout seul. C’est aussi un moyen de donner du pouvoir à mon argent : je préfère faire mes courses dans une épicerie indépendante plutôt que de donner mon argent à de grandes entreprises qui détruisent le monde. Et puis j’adore l’idée de faire des rencontres en faisant ses courses. La Caravane incarne les valeurs qui sont importantes pour moi dans tous les aspects de la vie : politique, économique et social.

La Caravane : Tu es adhérente depuis un an, qu’est-ce qui te plait à La Caravane ? De quelle manière es-tu engagée dans le projet ?
Margaux : J’adore venir à La Caravane, pour faire mes courses ou mon service, rencontrer les membres, certains sont des copains de quartier maintenant. Je fais le service du samedi matin, il y a une super ambiance avec mes « collègues ». D’ailleurs, on a trinqué au César à mon dernier service (en respectant les gestes barrière bien sûr) ! Je fais souvent la caisse ou la pesée, qui sont les postes où l’on peut discuter avec les autres coopérateurs. Je découvre de nouveaux fruits et légumes et du coup je cuisine de plus en plus. Donner 3 heures par mois pour le fonctionnement de La Caravane, franchement c’est rien! Et c’est ce qui nous permet d’appliquer des marges réduites et d’avoir des produits de qualité à un bon prix. J’aimerais m’engager davantage, participer à un groupe thématique, notamment aux Achats mais avec toutes mes activités, je n’ai pas assez de temps pour cela.

La Caravane : Qu’est-ce qui te manque ou que tu aimerais voir arriver à La Caravane?
Margaux : Je trouve de tout à La Caravane donc j’y fais toutes mes courses pour ma petite maisonnée. Les fruits et légumes sont arrivés peu après mon adhésion et je dois dire qu’ils sont excellents et à très bon prix pour du bio. On a même des fleurs tous les samedis : de superbes bouquets composés – de fleurs locales et de saison de Loiseau Jardinier ndlr – à 13 euros le bouquet ! Moi qui suis une amoureuse des fleurs, je trouve que c’est bien moins cher que ce que je payais ailleurs avant. J’en prends tous les samedis !
Ce qu’il me manque c’est peut-être le vrac car j’évite les emballages plastiques mais je sais qu’il arrive bientôt ! Ce serait bien aussi s’il y avait du pain plus souvent – souhait réalisé depuis l’entretien ndlr –
Je sais que La Caravane a vocation à devenir un supermarché coopératif. Il faudra donc changer de lieu. J’espère que ce ne sera pas trop loin car j’habite juste à côté de l’épicerie et pas trop grand non plus. Ce qui fait la différence à La Caravane c’est le lien social, c’est important de garder ça.

La Caravane : De manière générale, quelle consomm’actrice es-tu?
Margaux : Je chemine depuis quelques années vers une consommation responsable. J’ai commencé par revoir mon alimentation : je mange bio et local depuis longtemps pour une nourriture saine qui aie moins d’impact sur la planète. J’ai fait la démarche de réduire les produits qui ne sont pas de saison ou transformés tout en gardant des petits plaisirs coupables de temps en temps. J’avance dans une démarche Zéro Déchet.
J’ai adhéré à La Caravane dans l’idée d’éviter la grande distribution. J’ai vu les centres-villes désertés en province, c’est déprimant. Alors j’ai toujours favorisé les petits commerces, où on peut discuter avec les commerçants qui connaissent leurs produits, et leur permettre d’en vivre. Ce qui est super à Montreuil c’est justement que la ville favorise ce type de commerces, qu’on en trouve de tous types et qu’ils continuent de se développer, par exemple rue Dreyfus. Je n’achète pas chez Amazon ni aux GAFA en général. Cette crise aura au moins permis de mettre en avant les commerces de proximité.
Le plus difficile pour moi ça a sûrement été les fringues. Je suis une fashion-addict et j’achetais beaucoup d’habits. Je trouve de tout sur Vinted maintenant, ce qui me permet d’acheter d’occasion.
J’ai réduit beaucoup de petits plaisirs qui étaient néfastes pour la planète, comme l’assouplissant. J’essaye de faire en sorte que ma vie et ma consommation soient cohérents avec mes idées et c’est du taff ! Parfois je trouve les écolos un peu moralisateurs, à montrer du doigt ce qu’on fait de mal. Moi, je poursuis ma réflexion dans les différents domaines de consommation et j’avance, pas à pas.

La Caravane  : Merci de tous ces partages. Pour finir, je voulais te demander où l’on peut voir ton film et ton travail en général.
Margaux : Le court-métrage arrive en fin de vie. Il a été largement diffusé, en festivals et à la télévision. Il n’est malheureusement plus possible de le voir en replay, pour des raisons de droits de télévision.
Bonne nouvelle ! Stéphane Goudet, directeur artistique du cinéma Le Méliès à Montreuil veut organiser une projection de court-métrages dès que les salles rouvriront ! Nous aimerions y présenter Qu’importe si les bêtes meurent avec notre équipe. J’ai hâte!

LC : Super ! Tiens-nous informés de la date de la projection de ton court-métrage au Méliès ! On sera au rendez-vous !
Et en route pour Cannes 2022 avec le long-métrage !

Merci pour ton temps et les partages ! A bientôt à La Caravane !

Pour voir la bande-annonce du court-métrage Qu’importe que les bêtes meurent, c’est ici !

Pour suivre le travail de Margaux Lorier, c’est par là !

Du pain frais à la Caravane !

La Caravane vous propose du pain frais de façon régulière, nous vous présentons aujourd’hui un de nos fournisseurs.

Si vous ne la connaissez pas encore, partons à la découverte de La Conquête du Pain, boulangerie autogérée et anarchiste qui s’anime au 47 Rue de la Beaune à Montreuil depuis 2010.



L’éthique et les valeurs au cœur du projet se révèlent sous différentes dynamiques. Dans un premier temps, le produit : il traduit la valorisation d’un savoir-faire, celui du pain Bio au levain, un choix gage de qualité. 

Plus intéressant au niveau nutritionnel, grâce notamment aux bactéries lactiques qui permettent la fermentation, l’activation de l’enzyme phytase et donc la réduction de la teneur en acide phytique (agent complexant qui entraîne une diminution de la solubilité de différents minéraux comme le fer, le zinc, ou encore le magnésium et un amoindrissement de leur absorption intestinale ;  une synthèse intéressante : https://hal.inrae.fr/hal-02957537/document) ; le pain au levain est également plus digeste, la fermentation n’étant pas alcoolique comme avec la levure. 

En plus d’augmenter la biodisponibilité des minéraux, la fermentation au levain permet le développement des arômes du pain. Une quantité de fibres plus importante lui procure un index glycémique plus bas que le pain fait avec de la levure de boulanger.

Cela nécessite cependant un peu de patience, la fermentation étant plus longue que pour un pain “blanc”.


Une réelle volonté de rendre un pain au levain accessible à toutes les bourses.
La question de l’accessibilité de chacun.e à une alimentation saine est essentielle à La Conquête du Pain, grâce à une tarification solidaire comme le principe de la baguette suspendue ou encore, via le dépôt quotidien d’une cagette remplie des invendus de la journée déposée devant la boulangerie.

Les salarié.e.s sont motivé.e.s par une réelle envie de rendre le pain au levain accessible à toutes les bourses.

 

Une démarche militante.

Le choix de l’autogestion est le principal moteur du fonctionnement en interne de cette SCOP (Société Coopérative), pour la dizaine de salarié.e.s qui y travaillent avec une rémunération équitable entre eux/elles, des AG régulières pour faire entendre la voix de chaque salarié.e et prendre des décisions collectives.

Un “lieu-relais”, un “lieu ressource”
Au-delà de la défense d’un savoir-faire boulanger, acheter les pains de La Conquête du Pain c’est aussi découvrir et soutenir un lieu qui n’est pas seulement une boutique mais un réel lieu social. Nous pouvons, grâce à un coin “infos”, y découvrir les dernières initiatives locales ou encore, y suivre l’actualité des luttes locales et internationales (en dégustant le café zapatiste, symbole des luttes paysannes chiapas). 

Il est bon, il est frais, venez savourer le pain au levain de La Conquête du Pain, en vente à la Caravane ! (: