Calendrier de l’Avent

📅 Difficile d’ignorer l’origine religieuse du calendrier de l’Avent (« arrivée » en latin).
Et on attendait qui pendant ces quelques semaines avant le 24 décembre ? L’arrivée du gars qui s’appelait Jésus ! 👶
Bon, depuis, l’eau a coulé sous les ponts, le gars, on sait pas trop ce qu’il a fabriqué, toujours est-il que le calendrier a muté. Il s’est chocolaté, friandisé… 🍬
Parce que, oui, nous sommes tou.te.s impatient.e.s de partager les bons repas de fête, de revoir nos proches, d’offrir le cadeau tant attendu. 🍴🎁
📸 @la_caravane_coop, pétrie d’espoir et d’ambition, a décidé de vous aider à patienter et publiera chaque jour, un clin d’œil coopératif et caravanesque ! 💚
On commence avec la traditionnelle guirlande !

Jour 2 !
Notre calendrier de l’Avent spécial Caravane continue !
🍶💧Aujourd’hui c’est l’eau pétillante @eauceltic , issue des sources alsaciennes de Niederbronn-les-Bains, qui reste une des très rares sources indépendantes et familiales en France.
🤸 A la Caravane, on aime quand ça pétille fort !

Jour 3 !
😍 Jean-Yves les adore, et nous aussi !
🐟 Issus d’une pêche durable, labellisée MSC, les harengs de chez @safamontreuil , élaborés avec une fumaison à froid, sans produits chimiques.
Nature Océane, créée par @safamontreuil en 1993 (le plus vieux fumeur de saumon français), propose une gamme traiteur de poissons bio.

Jour 4 !

Mise en lumière d’un grand allié aujourd’hui !
Tadaaaam voici le memento Compta & Procédures 🎊

🤗 Allié du groupe Compta et de tous les membres qui en ont besoin pour faire tourner l’épicerie, on ne peut rien faire sans lui !

Jour 5 !

Avez-vous déjà testé le dentifrice en pastille ?!

🦷Découvrez le dentifrice à croquer de @lamazuna ! 😁

💧 Fini les tubes de dentifrice en plastique ! Opter pour le zéro déchet, un sourire éclatant 😁 et une haleine fraîche !🌬
Aussi une alternative pour ceux qui n’aiment pas la menthe 😉

🌿 Économique et écologique, il suffit de croquer ce petit comprimé, de se brosser les dents, et le tour est joué !

🌺 Tu pars en vacances ? Ne prends que le nombre de pastilles nécessaires, zéro gaspillage garanti.

🌍 Une formule naturelle, sans sulfates, qui prend soin de votre santé et de l’environnement. 💚

Jour 6 !

📝Un suivi indispensable !

📌 Obligatoire au niveau de la réglementation sanitaire, et un point d’alerte essentiel pour la traçabilité, le contrôle des températures c’est tous les jours !

✅ Vitrines réfrigérées, chambres froide, elles y passent toutes !

Jour 7 !

Pour le plus grand plaisir de vos papilles, découvrez les confitures de la Confiturerie JM Chatelain😋🍊

Héritière d’un patrimoine et d’un savoir-faire familial depuis plus de 30 ans, les produits de la confiturerie Jean-Marc CHATELAIN située à La Batie-Neuve dans les Hautes-Alpes, sont parfaits pour vos petits déjeuners, goûters et toutes autres occasions gourmandes !

Jour 8 ! 
 
🍻 Une des nombreuses références de chez @biere_mir, brasserie Rommainvilloise, la Sotchi (NEIPA) est très appréciée à @la_caravane_coop !
🍺 La brasserie Made In Romainville est labellisée « Artisan du tourisme de @seine_saint_denis « , « Artisan militants de la qualité » (@collegeculinairedefrance) et membre des @brasseursdefrance.

Jour 9 !

La coopérative, c’est aussi ça !
Chacun est responsable pour que le lieu commun de l’épicerie se porte au mieux. Et ça passe aussi par la vaisselle 😁

Jour 10 !

Aujourd’hui c’est changement de rouleau à la balance des fruits, légumes et du vrac !
🎬 Un tuto vidéo a été fait par des membres pour faciliter l’opération pendant les services, afin que personne ne soit en manque d’étiquettes !

Jour 11 !

🧤 Le fameux placard à objets trouvés !
Entre les parapluies et les écharpes, on peut y déposer les objets trouvés dans l’épicerie en attendant que les membres viennent les chercher 💡
🧥Les autres vestiaires sont destinés aux membres en service pour mettre leurs affaires.

Petit clin d’œil à Marie du projet Vital’im 😘👋

Jour 12 !

🍹Délicieux pour des cocktails !
Parole de coopérateur : « Rarement bu un nectar aussi proche du goût fruit de la passion » !

Jour 13 !

☕ Une p’tite tasse de café ?

🤗 Chacun achète café, thé, et autres douceurs mais le produit vaisselle c’est de l’autoconsommation comme le PQ et les produits ménagers 😉

Jour 14 !

🧺 On ne le dit sûrement pas assez, mais vive les pinces à linge !
📌 La pince à linge a été brevetée en 1853 par David M. Smith, inventeur et entrepreneur à Springfield (Vermont).

Jour 15 !

🍝 Deux sauces pour raviver vos papilles aujourd’hui, la Pesto Rosso de Prosain et la Poivrons aubergines parmesan des Délices de Savino ! 😋

Jour 16 !

🍴Mets de l’huile !
Très riche en oméga 3 (acides gras alpha linoléiques), cette huile participe au bon fonctionnement du système cardio-vasculaire.
✅ À utiliser dans vos salades, pour faites vos vinaigrettes, ou après cuisson pour rajouter le délicieux goût de noix 😋

Jour 17 !

✨ Souvent en rupture de stock tellement elles sont appréciées, les graines d’Amarante soufflées croustillant !
🥛Avec un yaourt de brebis de la Ferme du Val Primbert, parfait pour un petit déj’ ou un goûter !

Jour 18 !

🍧 Une idée pour agrémenter vos préparations et autres délices ! Les sirops Bacanhaba sont disponibles à l’épicerie ! 😋

Jour 19 !

🍹Préparez vos cocktails pour l’apéro !

  • Base pour Spritz Les chais du Fort
  • Proseco (Grifòn)

Jour 20 !

🍫 Régalez-vous avec les truffes 100% végétales de chez Dardenne !

Jour 21 !

✅ Dernière ligne droite pour le calendrier de l’Avent spécial Caravane !
Le bal des serpillères c’est toutes les semaines ! 🕺🤗

Jour 22 !

🌰🍫 Les saveurs choco-châtaigne relevées par une pointe de sel 😍

Jour 23 !

🤩 Un petit en-cas chocolat-noisette de chez Koro !

Jour 24 !

Dernier jour, c’est parti pour la fête !
🍻 Découvrez la Trottinette de chez Drinkdrinkbeer, une bière belge biologique, légère avec des notes d’agrumes et seulement 0,4% d’alcool !

👀 Le meilleur ami des services de fermeture s’est glissé dans le Calendrier de l’Avent ! 👋

Joyeuses fêtes à tout.es. !

Les coopératives sur les ondes ! Des podcast à ne pas rater.

 

  • Ma vie de Coop

Le 1er juillet 2023, les coopératives du monde entier célébreront leur 101e Journée internationale #CoopsDay. Une occasion de partager leurs histoires. C’est ce que nous allons découvrir grâce à ces 25 témoignages de coopérateurs rencontrés au Forum InterCoop 2023 organisé par les Amis de la Cagette à Montpellier, supermarché coopératif et participatif. La Caravane y était !

Pour écouter, c’est par ICI – durée de 4 à 15 minutes/épisodes.

  • Coop Vox, le podcast des sociétés coopératives

Ce podcast, lancé en octobre 2024, nous plonge dans l’univers des sociétés coopératives. Entre quête de sens, entreprise de demain ou encore rapport au travail, découvrez 10 thématiques qui constituent l’ADN des Scop et des Scic.

Pour écouter, c’est par ICI – durée environ 12 minutes/épisode.

Encore 7 épisodes à venir sur les thématiques qui constituent l’ADN des Scop et des Scic.

Episode 1 : Le Travail qui vous fait aimer le Lundi

Episode 2 : Les SCOP aux fondements même de la démocratie

Episode 3 : Les sociétés coopératives, pionnières du partage de la valeur en entreprise

 

Quand la Caravane devient un terrain de recherche pour Célestin !

Célestin, étudiant en Master 2 Études environnementales à l’EHESS et membre de la Caravane depuis plusieurs mois, nous présente son projet de recherche.


Ma recherche interroge l’accessibilité à l’alimentation durable et les conditions de possibilité d’une fabrique « par le bas » de la démocratie alimentaire.

La Caravane, en tant qu’expérimentation citoyenne mettant en place ses propres outils démocratiques, une économie et un fonctionnement prometteurs d’accessibilité, est le lieu que j’ai choisi pour aborder ces enjeux.

J’aimerais mener une ethnographie du quotidien de la Caravane, en participant à la vie de l’épicerie en tant qu’adhérent. Cela passera par une observation participante durant les services et au sein de différents groupes thématiques (je suis au groupe APPI pour le moment), où je ne manquerai pas de rappeler ma double casquette d’adhérent/étudiant chercheur !

Je cherche à comprendre votre fonctionnement, vos motivations individuelles et collectives, les questions que vous vous posez, ce qui vous enchante ou ce qui vous attriste, ce qui vous est pratique, ce qui vous gêne ou vous pose problème à la coopérative.

Je vous solliciterai aussi durant l’année pour des demandes d’entretiens. Je compte aussi intégrer à ma recherche une exploration des relations existantes entre la Caravane et le quartier dans lequel elle est implantée.

Ma recherche se veut participative dans la mesure où mes questionnements seront amenés à évoluer à vos côtés ; et que les « résultats » de mon mémoire seront discutés collectivement en fin d’année.

Vous voulez en savoir plus :

Témoignages « La parole est aux coopérateurs »

Témoignages recueillis le 28 avril 2024 à l’Intercoop IDF.

  • Léontine, membre des 400 Coops

– Quelles ont été tes motivations à devenir coopératrice ?
Je m’appelle Léontine et je suis coopératrice depuis deux ans aux « 400 Coop » à Paris dans le 11e. Devenir membre aux « 400 Coop », c’est consacrer 3h/ mois pour participer à la gestion du magasin. Il existe également des groupes de travail avec des thématiques par exemple l’exploitation, l’approvisionnement, la comptabilité etc. Je fais partie de la coordination qui gère des réunions auxquelles assistent des représentants de chaque groupe afin d’échanger des infos, trouver des solutions aux différents problèmes, assurer la liaison entre tous les groupes et faciliter la communication.
J’habite à côté des « 400 Coop », je suis entrée par curiosité un jour pour voir ce que c’était. Le fonctionnement correspondait bien à mes valeurs, cela faisait plusieurs années que je n’allais plus dans des grandes surfaces mais plutôt dans des magasins bio. Etre entourée de gens qui ont envie de tester des nouvelles choses m’a plu tout de suite. Essayer de mettre en pratique des nouveaux modèles, mettre en place une alternative de consommation m’a beaucoup intéressé.

– Comment tous les savoirs qui sont nécessaires à la bonne marche de l’épicerie se transmettent entre les membres ?
Devenir coopérateur, c’est dans un premier temps assister à une réunion d’information qui va donner des explications sur le projet. Il est proposé aux nouveaux adhérents de faire une formation d’une heure et demi qui a pour but d’expliquer les différentes tâches à effectuer pendant les créneaux. Il existe dans le magasin un grand tableau qui détaille ce qu’il y a à faire et ce qui déjà été fait. Les procédures et les tutos sont imprimés et consultables. Tout le monde est capable avec ces outils de faire toutes les tâches.
On a également un cloud en ligne qui regroupe tous les documents élaborés par les groupes. On y trouve les comptes rendus des réunions. Une info lettre est envoyée toutes les semaines à laquelle tout le monde peut participer. Les sujets à partager sont débattus. Tout est très ouvert.

– Faut-il agrandir la coopérative, devenir par exemple un supermarché ou plutôt essaimer et créer de nouvelles structures ?
Plus on grossit, plus ça devient lourd à organiser, à gérer. Le risque c’est que des coopérateurs ne vont plus s’y retrouver, ne plus avoir leur place pour parler. J’aurai plutôt tendance à dire qu’il vaut mieux essaimer et servir de modèle.

– Les points positifs de cette journée Intercoop, les critiques ?
J’ai trouvé cela super intéressant de faire se rencontrer autant de coopératives. Les approches diverses et différentes amènent de nombreuses réponses à des problématiques qui sont souvent les mêmes. C’est aussi important de voir qu’il y a pas mal de gens qui sont engagés ! On fait partie d’un mouvement plus large dans lequel notre engagement personnel trouve sa place.
Les ateliers étaient un peu courts. On était peut-être trop nombreux par atelier. Les objectifs de l’atelier n’étaient pas très clairs. Est-ce que c’était de l’échange, de la réflexion ? Pour la prochaine fois, il faudrait clarifier dès le début, soit partager les pratiques des uns et des autres ou réfléchir sur un sujet défini. Si on met en place une réflexion, il faudrait passer deux, trois heures au moins. Il ne faut pas juste effleurer le sujet, c’est un peu frustrant.

  • Josselin, membre de L’Epice’Rit

Quelles ont été tes motivations à devenir coopérateur ?
Je m’appelle Josselin, je suis adhérent à l’épicerie participative de Palaiseau, ville assez importante au sud de Paris. Nous sommes cent foyers adhérents environ à « L’Epice’Rit », c’est son nom. Le service demandé est de deux heures par mois minimum excepté pour les personnes âgées et celles à mobilité réduite. L’épicerie pour son fonctionnement est adossée à une plateforme numérique « Mon Epi » qui centralise tous nos besoins et qui met en place un circuit court. Cet outil permet de gérer les commandes, les adhésions, les créneaux de services et d’autres fonctionnalités de messageries entre les coopérateurs.
Les « Epi » sont nés initialement à Châteaufort dans les Yvelines en 2016, pas loin du plateau de Saclay. A l’origine, cet outil a été créé pour des communes plus rurales.

Je suis rentré dans le mouvement coopératif par la porte environnementale. Mes questions consistaient à me demander comment préserver mieux notre monde et ses êtres vivants dont l’espèce humaine mais pas uniquement. Je me suis rendu compte de l’impact de l’alimentation sur notre empreinte carbone et notre environnement d’une manière générale. Je suis devenu végétarien. J’étais étudiant à Lille à l’époque et je me suis intéressé à « SuperQuiquin », le supermarché coopératif. Du fait de mon statut d’étudiant, et de la mobilité que cela entraine, je ne suis devenu coopérateur qu’ une fois installé dans mon activité professionnelle.

J’ai découvert les épiceries participatives dans le cadre de mon travail qui s’effectue dans une association « Terre et Cité » qui valorise et protège les terres agricoles du plateau de Saclay. Ma tâche est d’essayer de développer l’alimentation locale sur le territoire qui va de Versailles, Mantes-la-Jolie jusqu’à Massy, Orsay, le plateau de Saclay, Marcoussis de l’autre côté de la vallée de l’Yvette. On a travaillé à l’association pour mettre en place le circuit court, pour comprendre ce que c’était, saisir en quoi il participait au système alimentaire et à la démocratie alimentaire territoriale. Nous avons créé un guide qui est disponible sur le site internet pour aider les futurs porteurs de projet à créer une épicerie participative. Quoi avoir en tête, quels retours d’expériences et des conseils de la part de personnes qui ont déjà monté des épiceries, … Il y en avait une à Palaiseau où j’habitais, j’ai donc adhéré pour vivre les choses de l’intérieur.

Mes motivations sont initialement environnementales avec un intérêt pour se réapproprier son alimentation. Je trouve cela très intéressant. De ce fait, on a prise sur son environnement, sur ce qu’on mange et du coup j’ai fait un potager dans mon jardin.

– Comment tous les savoirs qui sont nécessaires à la bonne marche de l’épicerie se transmettent entre les membres ?
Nous utilisons plusieurs canaux :
Dans un premier temps quand une personne veut adhérer, on l’appelle pour bien lui expliquer ce qu’est une épicerie participative, s’assurer qu’elle a bien compris les engagements qu’impliquent l’adhésion. On lui conseille d’aller voir le lieu, comment cela se passe concrètement avant la validation. C’est un moyen de passer les infos et d’expliquer le fonctionnement.

Dans un deuxième temps, une fois l’adhésion faite, la personne a accès à la plateforme. Il y a pas mal de choses à explorer. Elle clique sur les créneaux et obtient les informations sur les tâches à effectuer sur les créneaux en question. Par exemple le ménage à faire, l’emplacement des produits, le jour de la collecte des poubelles. Sur l’onglet adhérent, les renseignements à propos des clefs. Tout est bien détaillé pour que la compréhension du travail à faire soit la plus aisée.
On a aussi un canal de partage (WhatApp) pour être plus réactif et pour pouvoir poser des questions quand on a un problème.

Les mails, le bouche à oreille bien sûr ! Les gens s’ils ont envie de s’investir par exemple envoient un mail, en parlent autour d’eux et les choses se font !
Parfois les mails peuvent paraitre compliqués pour certaines personnes. La gouvernance de l’épicerie s’exerce par différents cercles. Cela peut mettre une barrière, la personne peut ne pas oser faire des demandes du fait qu’elle ne connait pas les personnes qui font partie du cercle en question. Elle ne se sent pas forcément aussi motivée qu’elles et cela peut la freiner dans son engagement.

Reste à soulever le problème que rencontrent beaucoup d’épiceries et de coopératives à savoir que le fonctionnement repose souvent sur un cœur d’adhérents extrêmement investis. Quand le nombre de coopérateurs s’élargit, comment faire en sorte pour que ces nouvelles personnes se sentent les bienvenues ? Il est nécessaire qu’il y ait un renouvellement, que les fondateurs de début passent la main et facilitent la venue de nouvelles personnes. C’est un sujet qui n’est toujours pas bien résolu ! Comment perdre le pouvoir, comment partager, comment lâcher l’émotionnel que l’on met dans son engagement ?

– Faut-il agrandir la coopérative, devenir par exemple un supermarché ou plutôt essaimer et créer de nouvelles structures ?
Cela dépend de l’objectif initial dans lequel la structure a été créée et quel est l’objectif rediscuté au fil de l’existence du magasin. Il est important d’avoir un objectif clair et commun. Pour les épiceries participatives, la réponse est assez claire, il y a une volonté commune de garder quelque chose d’assez petit, de garder un lien social, de rester sur un petit local qui est souvent fourni par la mairie.

Dès que l’on commence à dépasser les cent adhérents, c’est plus compliqué. C’est un changement d’échelle, on est moins efficace sur certains domaines. On incite donc les personnes qui voudraient rejoindre des épiceries dont les membres sont déjà nombreux à créer de nouvelles structures avec une offre d’aide. C’est ce qui s’est passé à Massy. L’épicerie à l’origine était commune à Palaiseau et à Massy, maintenant il y en a deux. la relation entre les deux épiceries est très vivante, des membres fondateurs de Massy étaient des membres de Palaiseau et certains sont encore à cheval sur les deux. Il existe même des commandes groupées, des réunions partagées sur des thématiques particulières entre les différentes épiceries participatives du territoire.

D’une manière générale, si on veut changer les choses au niveau économique, il va falloir massifier et essaimer en même temps. A chaque structure de savoir où est sa place, ce qui est le mieux pour elle et pour ses adhérents. Massifier, c’est une bataille culturelle à gagner, faire connaître les bienfaits de ce genre de coopération. C’est dur de réinventer notre rapport à l’alimentation, à faire les courses, à cuisiner, à bien manger, à faire société, créer des évènements autour de la nourriture. C’est une vaste entreprise !

– Les points positifs de cette journée Intercoop, les critiques ?
C’est toujours cool de se réunir, de se rendre compte qu’on a les mêmes problématiques, qu’on est pas tout seul, que ça bouge, que cela se développe, qu’on est sur une pente ascendante.
C’était compliqué pendant les ateliers de bien cadrer et d’avancer. On n’a pas eu de vraies conclusions à la fin. On a juste eu le temps de se présenter et pas forcément de rentrer dans les échanges. Ceci dit que chacun explique comment il fonctionne, je trouve ça riche ! On est déterminé à échanger.

L’organisation était top, la nourriture, les espaces ateliers, j’ai été agréablement surpris et content.
Pour finir je souhaite une grande distribution du durable et du local. Pour massifier, il va falloir, pour faciliter la logistique, un système qui ne repose plus forcément sur des personnes motivées mais sur une professionnalisation de l’activité. J’aimerai bien qu’on commence à penser cela. De part mon travail, j’essaie de mettre cela à l’ordre du jour.

  • Membre de Coop’ Cot

« L’organisation était pas mal, les thématiques bien choisies ! »
Mes interlocutrices sont très satisfaites de cette Intercoop qui s’est déroulée à Montreuil. « Dans mon groupe, je pouvais bien communiquer ». Elles soulignent l’équilibre des prises de parole et remarquent que les problématiques abordées sont très comparables aux leurs même si, « bien-sûr, il y a des structures bien plus avancées que nous ». Le salariat, la communication et le système informatique sont des domaines où les différences sont importantes.

Au sein de la Coop’Cot, beaucoup d’adhérents sont réticents à l’informatisation complète de leur système, alors le collectif a décidé de fonctionner avec les deux: « papier » et « informatique ». En effet, certains adhérents ne veulent pas se retrouver dans un environnement informatisé qu’ils associent au monde professionnel dans lequel ils vivent toute la semaine. En revanche, parce qu’ils ont à cœur de créer du lien, il se rencontrent dans la chorale, partagent de nombreuses recettes de cuisine et tissent ainsi les relations d’un quotidien partagé.

L’intervention du sociologue n’a pas été une découverte pour mes interlocutrices car « ce sont des choses que l’on sait déjà », mais « ce n’est pas vrai pour tout le monde » . « Ça casse l’image des coop » et cela montre « que l’on n’a pas toute la même acceptation des problèmes, des réalités ». Elles admettent que cette réalité est parfois bien différente de l’idéal poursuivi.

A Créteil, la Coop’Cot cherche à faciliter le quotidien des étudiants qui ne payent pas leur adhésion et bénéficient d’une réduction de 17% sur les achats !

  • Adrian de l’épicerie de Malakoff

Adrian avait déjà expérimenté le supermarché de La Louve et est entré dans le projet de l’Épicerie de Malakoff par la porte de la communication. Grâce à son expérience professionnelle il a souhaité partager ses compétences pour développer l‘identité de l’Épicerie. Il a notamment mis en place un site grâce à l’espace de travail Notion.
L’application permet en effet de créer des bases de données, afin d’ordonner, classer, ranger, hiérarchiser et archiver tous types de documents accessibles par tous. Cet outil semble répondre parfaitement à une préoccupation : la transmission des connaissances.
Le point positif qu’il retient de l’Intercoop est l’espace donné à la parole.
Sa réflexion sur le développement de la structure est partagée entre la réalité, une activité à flux tendu par le petit nombre d’adhérents (82) et l’envie de rester « petit » pour garder la convivialité d’une épicerie.

  • 2 adhérentes de L’Indépendante, épicerie solidaire autogérée.

L’Indépendante fonctionne sur le principe d’un compte préalimenté. Les produits sont vendus sans marge.
La motivation première des 2 adhérentes pour venir à l’Indépendante est une réflexion politique, voir militante : sortir d’un système qui ne correspond pas à leurs valeurs, ne pas consommer pour consommer mais être actrices de leur consommation et lui donner une dimension plus éthique.
Le point très positif qu’elles retiennent de l’épicerie est la connaissance de l’origine des produits : les rencontres avec les producteurs donnent une autre saveur à ce qu’elles mangent. Pour cela elles souhaitent garder une structure de petite taille, et valoriser les relations de proximité.

Démocratie et écologie au sein des supermarchés coopératifs

Le 29 novembre 2023 s’est tenue à L’Académie du Climat une rencontre organisée par La Fabrique Ecologique, fondation pluraliste de l’écologie qui pour objectif de promouvoir l’écologie et le développement durable. Cette table ronde conduite par Jill Madelenat, directrice des études à La Fabrique Ecologique portait sur l’étude qu’elle a menée :

« La grande redistribution ? Démocratie et écologie au sein des supermarchés coopératifs »,

Les membres qui ont pris part au débat représentaient pour la plupart différentes coopératives en France ainsi que deux chercheurs.

En présentiel :
– Jean-François Herry, membre fondateur et salarié de La Louve
– Denis Zmirou, membre du conseil coopératif de Coop 14
– Elisabeth Juste, membre de 400 Coop, Marion Pelissier
– Hajar El Karmouni,
o maitresse de conférences en sciences de gestion à l’EPISEN,
o chercheuse à l’institut de recherche en gestion de l’Université Paris Est Créteil.
o Elle a soutenu une thèse sur La Louve, et continue de travailler sur les dynamiques citoyennes pour la mise en place d’alternatives, principalement dans le champ de l’alimentation (elle a également travaillé sur les énergies renouvelables).

A distance :
– Charles Godron, membre historique de La Cagette, responsable de la
communication
– Eva Chevalier, présidente de Supercafoutch à Marseille
– Gregori Akermann :
o Sociologue
o chercheur à l’INRAE (Institut National de recherche sur l’agriculture, l’alimentation et l’environnement
o Ses travaux portent notamment sur les supermarchés coopératifs, plus largement sur les initiatives d’accès à l’alimentation durable, et il est également membre du conseil scientifique de l’expérimentation de caisse alimentaire commune de Montpellier.

Pour une transition énergétique citoyenne

Une conférence sur la transition énergétique citoyenne, organisée par La Caravane s’est tenue à l’AERI le 16 mai 2024. En effet, la consommation énergétique devient une préoccupation de la société toute entière sans compter le défi que représente la transition énergétique pour le futur de notre planète.

Deux intervenants ont développé une présentation de Enercoop et de Electrons solaires.

Enercoop, fournisseur national d’électricité 100 % renouvelable est une coopérative, fait partie de l’économie sociale et solidaire. Elle finance la transition énergétique en France.

Electrons solaires est une démarche citoyenne portée par une volonté de promouvoir les énergies renouvelables en Ile de France pour produire de l’électricité photovoltaïque locale en Seine St Denis. L’électricité est revendue à Enercoop.

Pour aller plus loin, consultez le « Livre Blanc pour le développement des énergies renouvelables locales et citoyennes« 

Les coopératives de consommateurs en quelques dates :

  • 1835 : Création de la 1ère coopérative de consommation française à Lyon (Michel Derrion – colline de la Croix-Rousse) 
  • 1870 : Véritable développement des coopératives de consommation (1872 La Solidarité à Roanne, 1876 Union des travailleurs à St Etienne, 1879 Alliance des travailleurs à St Chamond) 
  • 1912 : Création de la plus grande coopérative française de consommation « Coop Atlantique » à Saintes : 220 magasins (dont 7 hypermarchés), 200 000 membres et 3 800 salarié·es
  • 1912 : Création de la Fédération nationale des coopératives de consommation
  • 1914 – 1918 : Les coopératives contribuent grandement à l’approvisionnement des zones urbaines
  • 1946 : Création de l’Union Sociale des Sociétés coopératives de consommation
  • 1947 : Loi Ramadier qui régit les formes de coopération, les principes et règles générales communes aux coopératives
  • 1970 : Apogée des coopératives de consommateurs en France : 6 870 points de vente dont 5 300 petits magasins, 299 supermarchés et 30 hypermarchés sous enseigne Coop, et réalisent un chiffre d’affaires de 2 milliards d’euros
  • 1970 – 80 : Développement des super et hypermarchés
  • 1985 – 86 : Faillite-Disparition de nombreuses coopératives de consommation
  • 2010 : Émergence de coopératives participatives (seuls les coopérateurs peuvent y faire leurs courses, bénéficier de prix juste, s’engagent à y travailler régulièrement « service »

Concours photo

Depuis cet été, le groupe Communication propose régulièrement aux membres de La Caravane d’exposer leur talent photographique avec un sujet défini.

Ce mois-ci, le thème était « Un objet insolite dans Montreuil ».

Une balade dans Montreuil peut réserver son lot de surprises, partageons celle de quelques coopérateurs…!

Un grand merci à Michèle, Bernard, Corinne et Chantal pour leur participation !

Avis aux coopérateurs, n’hésitez pas à envoyer vos clichés en lien avec les thèmes qui vous seront proposés et publiés dans La Chouquette (groupe-com@lacaravanecoop.fr) !

Je me sens tellement léger… / Chantal
Chacun son port d’attache… / Corinne
Objet insolite vu de loin, à y regarder de près… / Michèle
Plaque d’égout – vieux port de Marseille / Bernard

La vie / l’avis des coopérateurs ~ Tanguy Morizur

Nous poursuivons notre série de portraits de coopérateurs !

Aujourd’hui, c’est au tour de Tanguy Morizur :

 » Je travaille depuis deux ans dans la planification des transports en commun et des modes actifs.
Globalement, cela consiste à réorganiser les espaces urbains et ruraux pour que l’importante place aujourd’hui dédiée à la circulation et au stationnement des voitures soit réorientée vers d’autres usages plus propices à la vie locale, tout en favorisant la possibilité de se déplacer avec des mobilités alternatives.


Dans le cadre de ce travail, j’ai découvert le cas montreuillois bien avant d’y habiter. La ville est régulièrement prise en exemple pour sa politique « d’acupuncture urbaine » qui consiste à réaliser de multiples opérations rapides, peu onéreuses et stratégiquement ciblées pour changer drastiquement les usages.

La piétonisation de la rue Navoiseau, la pose de bornes rue de Verdun, qui laissent passer piétons et cyclistes mais filtrent les voitures, et l’installation de bancs publics place Jacques Duclos en sont plusieurs exemples. Mises bout à bout, ces petites opérations permettent de changer durablement le cadre de vie des habitants et les pratiques de déplacement.
C’est un métier dont j’apprécie la diversité des aspects (technique, environnemental, social,
politique…) et la possibilité de contribuer à la vie locale. »

Merci à Tanguy pour son témoignage !